Les dernières recherches scientifiques et notamment archéologiques tendent à prouver que l’homme a commencé à maîtriser le feu il y a environ 500 000 ans. Cette avancée majeure a permis à nos ancêtres de se chauffer, de s’éclairer, de faire cuire les aliments, de se protéger. Le bois est le premier combustible de l’humanité.
Beaucoup plus près de nous, dans l’Antiquité, le défi du chauffage va être relevé par des braséros permettant de bruler du bois ou du charbon pour chauffer les habitations. En Grèce et à Rome, dans les grandes demeures ou certains espaces publics, un système ingénieux, ancêtre de notre chauffage central, l’hypocauste, assure le chauffage des édifices par de l’air chaud circulant sous les planchers. Pas de risque d’incendie, pas de fumée intempestive, la possibilité d’atteindre plus de 25°…L’inventivité humaine est à l’œuvre !
L’invention de la cheminée date aussi de l’Antiquité et va se développer dans l’Europe médiévale avec des différences selon les régions et la richesse des maisons, du simple foyer au sol dans les masures avec évacuation par un trou dans le toit jusqu’aux grandes cheminées d’apparat des châteaux, avec une spécificité en Europe de l’est où se répand l’usage du poêle.
Au 19e siècle le poêle en fonte, aux performances bien supérieures à tous les modèles préexistants, s’impose en même temps que se perfectionnent et se développent des systèmes de chauffage central à air puis, plus tard, à eau chaude ayant pour combustible principal le charbon.
Le 20e siècle voit l’apparition des chaudières à fioul puis à gaz avant le développement, consécutif à la crise pétrolière de 1973, du chauffage électrique.
Ce n’est que dans les années 90 que la prise de conscience de l’impact des énergies fossiles sur le climat s’accélère. L’augmentation de la population mondiale, les besoins croissants de l’industrie, l’intensification des échanges internationaux ainsi que les développements du parc automobile sur tous les continents ont pour conséquence une consommation exponentielle de charbon, de gaz et de pétrole.
Les conséquences d’un rejet massif de gaz à effet de serre, liées à cette surconsommation d’énergie fossile, aujourd’hui parfaitement identifiées, étudiées et analysées, sont catastrophiques par le réchauffement climatique induit qui porte atteinte à la biodiversité et aux écosystèmes pouvant, à terme, menacer les conditions de vie de l’homme sur terre.